Après avoir obtenu un doctorat en psychologie, Luc Granger a poursuivi l'ensemble de sa carrière à l'Université de Montréal. Spécialiste des traitements apportés aux toxicomanes et aux auteurs de délits et crimes sexuels, il a mené de nombreuses recherches de pointe, joué un rôle clé dans la création du Centre de recherche en neuropsychologie et cognition (CERNEC) et conçu, pour le Service correctionnel canadien, le développement et la supervision des programmes cliniques de traitement des agresseurs incarcérés. Il a aussi été associé de près à l'inauguration et à l'essor du programme Portage, qui s'adresse spécifiquement à une clientèle toxicomane. Il a signé de nombreux textes dans les revues scientifiques les plus prestigieuses et est également le co-auteur des trois premiers livres originaux parus en langue française dans le domaine de la thérapie comportementale.

Réputé pour l'encadrement et le suivi rigoureux qu'il prodiguait à ses étudiants, Luc Granger a participé à plus d'une centaine de jurys de mémoires et de thèses. Il a conduit à terme quelque 41 doctorats et 37 maîtrises, ce qui fait de lui le second professeur le plus prolifique de l'histoire du Département de psychologie. Étudiant au baccalauréat, au début des années 60, il s'occupait déjà du bon fonctionnement des laboratoires de psychologie expérimentale. À l'époque, il amorce l'acquisition de connaissances poussées en construction d'appareils d'entraînement et en programmation. On lui reconnaît de grandes capacités de communicateur.

Luc Granger a su allier avec une aisance peu commune la recherche, l'enseignement et l'administration universitaire. Il a été directeur du Département de psychologie pendant trois mandats, soit près de 14 ans, et vice-doyen de la Faculté des arts et des sciences. Il a par ailleurs assumé la présidence des principaux organismes canadiens de psychologie scientifique et professionnelle, dont la Société canadienne de psychologie et l'Ordre des psychologues du Québec.